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Lectio del Prof. José Manuel Durão Barroso

foto di Barroso

Messieurs le Recteur et le Vice-recteur, Mesdames et Messieurs, Chers étudiants,c’est avec gratitude et avec une profonde reconnaissance que j’accepte l’honneur que vous me faites de me nommer docteur honoris causa de l'Université de Gênes, en cette journée d’ouverture de l’année universitaire.

Je tiens à vous adresser à tous mes plus sincères remerciements pour avoir porté votre choix sur mon nom, après celui d’illustres personnalités auxquelles je pense en cet instant, et pour me distinguer dans la discipline des sciences politiques.

Je tiens aussi à vous dire que pour moi, cette cérémonie ne représente pas un simple rituel, mais bien un événement dont je mesure pleinement la richesse symbolique. Les signes et les insignes qui y sont associés sont en effet chargés de sens: depuis l'origine, université et universalité vont de pair et les savoirs ont pour vocation d’éclairer le monde. La recherche de la connaissance a toujours été au cœur de l’aventure européenne, façonnant notre identité et nos valeurs.

Aussi, dans cette prestigieuse «aula magna» du Palazzo Balbi, héritage de la Renaissance, voudrais-je saluer la longue tradition universitaire de l’Italie, qui a été le premier pays du monde occidental à instituer une «alma mater», dès le XIe siècle.

Son histoire a croisé celle de grandes figures des sciences et des lettres qui ont fait d'elle une référence dans la culture européenne. Et c’est bien en Italie que l’enseignement supérieur a embrassé dès cette époque tous les domaines de la connaissance.

Dans ce paysage séculaire de la diffusion du savoir, l’université de Gênes occupe une place éminente, puisqu’elle a remis ses premiers diplômes de droit, de théologie, de médecine et de lettres dès le XIIIe siècle. Au fil de sa riche histoire, elle a constamment développé l’enseignement de nouvelles disciplines. Elle a même connu les heures de ferveur politique et intellectuelle qui ont participé du mouvement du Risorgimento, emmené par le Gênois Giuseppe Mazzini (dont le père fut, m’a-t-on dit, professeur de médecine dans votre université!). Aujourd’hui, les 11 facultés de l’université de Gênes accueillent plus de 40000 étudiants, dont 1000 étudiants Erasmus chaque année. Permettez-moi de saluer ce beau symbole d’ouverture!

C’est pourquoi, au-delà de mes fonctions de Premier ministre, exercées au Portugal hier, et de Président de la Commission européenne, aujourd’hui, le titre que vous me décernez va droit au cœur du professeur de sciences politiques que j'ai été - à l'université de Genève, à l’université de Georgetown et à l'université Lusíada de Lisbonne.

J'ai eu le bonheur, au cours de ma carrière, de conjuguer vie universitaire et vie politique. J’y ai puisé une source d’inspiration et une volonté d’action que je mets désormais tout entières au service de l’Europe.

Je ne peux m’empêcher de voir aussi une autre image se superposer à ma présence ici, à l’université de Gênes. Je veux parler du lien qui a uni, dans l'histoire, les Gênois et mes compatriotes, les Portugais, du temps des grandes découvertes.

À partir du XIIe siècle, Gênes a régné sur un commerce très florissant de produits précieux venus d’Orient. Elle disposait de comptoirs commerciaux dans tout le monde connu de l’époque et d’une flotte extraordinaire qui en ont fait la richesse et le rayonnement à travers les siècles.

En se mettant au service des rois du Portugal pour contrer la menace vénitienne sur leur suprématie en Méditerranée, les Gênois ont manifesté une volonté politique qui a ouvert leur horizon et conduit au basculement de la Méditerranée vers l’Atlantique. Ils ont ainsi permis les premières explorations et les grandes découvertes qui ont fait l’épopée et le renom des navigateurs  portugais.

Combien de ces navigateurs portugais de légende ont été formés par les Gênois? Le roi du Portugal D. Dinis n’a-t-il pas, dès 1317, nommé un Gênois, Manuel Pezagno, premier amiral du Portugal? Combien de familles de grands négociants gênois se sont fixées au Portugal, dès le XVe siècle, pour exercer le commerce du sucre ? Combien de navigateurs gênois ont participé à la découverte de la Guinée ou des îles du Cap-Vertaux côtés des Portugais? Et comment ne pas penser non plus à Christophe Colomb leGênois, qu’un destin hors du commun a conduit au Portugal et dont le projet visionnaire a changé la face du monde?!

Au-delà des liens historiques et humains si forts, Gênes et Lisbonne ont en commun d'être unies, de tout temps, par leur destin commun de villes maritimes par excellence. En coopérant, elles ont permis l'émergence en Europe d'une culture ouverte et universaliste, marquée par le respect de la civilisation de l'autre.

Je vois aussi dans ce passé commun un autre parallèle avec la situation actuelle, dont je vous reparlerai un peu plus tard: nous avons vécu ensemble la première mondialisation! Nous avons été des pionniers de l'économie moderne en nous ouvrant résolument et volontairement au monde, vers le grand large, pour améliorer nos conditions de vie et répondre à un besoin d’échanges croissant. Aujourd’hui, nous sommes rassemblés dans l’Europe et je n’ai pas de doute: nous allons réussir la deuxième mondialisation!

Mais avant de vous parler de l’avenir de l’Union européenne et des défis que nous devons relever, j’aimerais revenir en quelques mots sur l’idée même d’Europe, parce que j’y vois une indispensable réflexion sur ce que nous sommes et sur le sens de notre projet commun.

Si le mot “Europe” apparaît bien avant notre ère, il n’a longtemps été porteur d’aucun contenu culturel ou politique. Il a fallu attendre le lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour que l'idée d'Europe, d’une Europe unie où les pays et les hommes vivraient dans une “paix perpétuelle” chère à Emmanuel Kant, celle des philosophes et des visionnaires, trouve vraiment son expression concrète.

L'Europe meurtrie sort alors du cauchemar de la barbarie et décide que c’est dans la réconciliation et l’union - économique et juridique - qu’elle veut engager son avenir Elle veut rendre impossible un conflit entre les frères ennemis d’hier. Elle veut aussi, grâce à la paix, créer un espace de prospérité. Aussi se dote-t-elle d’une organisation structurée.

Cette première véritable unification de l’Europe, qui aboutira à l’Union européenne que nous connaissons aujourd’hui, est réfléchie, concertée et explicite. Elle est portée par une action politique et par la volonté de quelques hommes d'État. Ces “pères fondateurs” ont donné à l’Europe un visage entièrement nouveau, grâce à leur audace, à leur courage et à leur pragmatisme.

Parlant de la vision extrêmement novatrice des pères fondateurs, comment pourrais-je ne pas saluer ici, devant vous, votre compatriote, Alcide De Gasperi, qui a tellement marqué la vie politique italienne et européenne? Nous lui devons d’avoir redonné à l’Italie toute sa place au coeur de l’Europe. Nous lui devons aussi d’avoir donné à votre pays un rôle moteur dans la construction européenne, qui ne s’est jamais démenti en un demi-siècle.

Par-delà la vision, quel est le sens de notre Union européenne ? Je crois que pour tous les Européens, ce sont d'abord et avant tout des valeurs. C’est même un socle de valeurs intangibles auxquelles nous sommes tous profondément attachés: la liberté, la paix, la démocratie, l’État de droit, le respect des droits de l’homme, l’égalité des chances, la cohésion et la justice sociales.

Or, pour préserver les valeurs qui font toute sa singularité et sa force, l’Europe doit absolument, à l’heure de la mondialisation, se mobiliser pour atteindre trois objectifs indispensables à l’épanouissement de ses citoyens et de son projet: la prospérité, la solidarité et la sécurité.

Nous n’aurons ni prospérité, ni solidarité, ni sécurité si nous n’engageons pas de réformes structurelles pour nous attaquer aux défis majeurs de notre continent. L’évolution extrêmement rapide des nouvelles technologies met notre compétitivité à l’épreuve. Le vieillissement de la population européenne pèse considérablement sur notre potentiel de croissance. Et 19 millions de chômeurs attendent de nous une réponse énergique et efficace à leur désarroi.

C’est bien l’échelon européen qui permet la maîtrise la plus efficace des problèmes communs à tous les États membres, car aucun d’eux ne peut y faire face seul.

Nous avons donc décidé de tirer parti d’une mondialisation dont nous ne voulons pas être les victimes, mais au contraire les grands bénéficiaires.

Pour exploiter son extraordinaire potentiel économique - faut-il rappeler que nous sommes la première puissance commerciale du monde? - l’UE a relancé en 2005 la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi. C’est la priorité absolue de la Commission que je préside.

Cette stratégie prévoit toute une série de mesures constructives et complémentaires pour recréer une indispensable dynamique de croissance et d’emploi en réformant nos structures économiques et sociales, dans une double quête de compétitivité et de justice sociale.

À l’heure où je vous parle, en 2006, nous sommes passés de la réflexion – la stratégie - à l’action concrète - le partenariat pour la croissance et l’emploi conclu entre les institutions européennes et les États membres. Ce partenariat est mobilisé et chacun joue le jeu, en y associant les acteurs concernés, c’est-à-dire parlements nationaux, autorités régionales et locales, partenaires sociaux, société civile.

Nous nous sommes dotés de toute une série d’instruments précis qui guident déjà la mise en œuvre de notre stratégie sur le terrain. Nous avons désormais une feuille de route. Les États membres ont présenté leurs plans de réforme nationaux. Ensemble,nous allons de l’avant et nous devons maintenant passer à la vitesse supérieure.

Notre volonté politique est d’autant plus forte qu’elle s'est trouvée confortée par le consensus d’Hampton Court.

En octobre dernier, les chefs d’État et de gouvernement des 25 et les institutions européennes ont en effet décidé d‘agir ensemble pour faire de l’Europe un lieu attrayant pour le travail et pour l’investissement. Pour y parvenir, ils ont choisi d’unir leurs énergies dans des domaines prioritairesdont je citerai quatre exemples: investir davantage dans la connaissance et l’innovation ; libérer le potentiel des entreprises et en particulier des PME ; créer plus d’emplois de meilleure qualité ; et enfin, parvenir à un marché énergétique efficace et intégré.

La dynamique constructive d’Hampton Court est d’autant plus importante qu’elle converge vers celle de Lisbonne, ce qui ne peut qu’en démultiplier les effets positifs, j’en suis convaincu.

Pour mettre toutes les chances de réussite de notre côté, nous nous sommes aussi fixé un certain nombre d’objectifs très précis.

Par exemple, nous nous sommes engagés à porter l’investissement dans l’éducation et la rechercheà 2% du PIB de l’UE d’ici à 2010, contre 1,28% aujourd’hui.

L’allégement des contraintes imposées, en particulier, aux PME, doit devenir une réalité d’ici à 2007: nous voulons obtenir un guichet unique pour les formalités administratives et réduire progressivement le délai moyen de création d’entreprise à une semaine.

L’intégration dans le monde du travail consisterait à offrir à tout jeune ayant terminé sa scolarité ou ses études un emploi, un apprentissage ou une formation complémentaire dans un délai de 100 jours d’ici à 2010. Pour les plus de 45 ans, nous souhaitons mettre en place une stratégie de «vieillissement actif», c’est-à-dire une formation renforcée, un recyclage professionnel et des incitations financières pour prolonger la vie professionnelle.

Enfin, il faut relever le défi d’un approvisionnement énergétique fiable et durable, facteur de sécurité, par une meilleure coordination des réseaux électriques et gaziers européens, une meilleure réglementation des marchés de l’énergie et une concurrence accrue.

Comme vous le voyez, notre action s’inscrit dans un cadre très vaste. Nous voulons en effet offrir aux générations actuelles et futures une vie meilleure, dans le cadre d’un développement durable et dans une perspective à long terme. C’est-à-dire améliorer les conditions de vie et le bien-être de nos citoyens en optant pour un équilibre, que nous estimons essentiel, entre les dimensions économique, sociale et environnementale.

Puisque je suis devant vous à l’Université de Gênes aujourd’hui, j’insisterai surtout sur l’aspect qui vous intéresse le plus directement: l’investissement dans la connaissance, l’innovation et la recherche.

Les systèmes d’éducation et de formation exercent une double fonction- sociale et économique. Ils sont déterminants dans le potentiel d’excellence, d’innovation et de compétitivité de chaque pays. Ils font aussi partie intégrante de la dimension sociale de l’Europe, puisqu’ils transmettent des valeurs de solidarité, d’égalité des chances et de participation sociale.

Tous les citoyens doivent acquérir des compétences. Il faudrait qu’ils puissent tous bénéficier d’une formation tout au long de la vie, dont le développement doit être intensifié. De même, il faut tenir compte des besoins spécifiques des personnes menacées d’exclusion afin d’assurer la cohésion sociale, tout en favorisant la croissance économique.

Pour offrir à tous les jeunes Européens les meilleures chances de réussir leur vie, nous devons faciliter leur accès à une éducation, à une formation et à un emploi de qualité. L’école devrait mettre l’accent sur les aptitudes les plus recherchées sur le marché de l'emploi - sciences, mathématiques et langues, par exemple – mais aussi permettre l’éclosion des talents et l’expression de l’inventivité, indispensables à l'innovation.

Mais il faut aussi améliorer l’apprentissage et la formation professionnelle en misant sur le capital humain dans l’économie – autrement dit les compétences -, et amener plus de jeunes vers des filières en adéquation avec les réalités du marché du travail.

Notre effort doit se prolonger jusqu’au niveau des universités, qui ont un rôle éminent à jouer dans la diffusion des connaissances et dans la constitution de capacités de recherche. L’UE veut faire des universités européennes des pôles d’excellence qui rivalisent avec les meilleures universités du monde et ouvrent des passerelles vers le monde de l’entreprise.

Nous voulons mettre en place un système universitaire plus souple, plus réactif et plus autonome, qui offre de meilleures formations de troisième cycle, tout en s'ouvrant à des partenariats avec les universités d'Europe ou d'ailleurs, avec les instituts publics de recherche et les entreprises privées.

La Commission européenne a d’ailleurs lancé un large débat sur la création d’un Institut européen de technologie, dont j'aimerais vous dire quelques mots, parce que j’y suis très attaché. De quoi s’agit-il?

Dans la stratégie de Lisbonne, nous sommes partis du principe que la connaissance est la force motrice de notre compétitivité future et la clé de la croissance. La première idée novatrice à laquelle la Commission européenne voudrait donner corps à travers l’institut européen de technologie, c’est celle d’un véritable «écosystème de la connaissance» qui allie la recherche, l’innovation, la diffusion de connaissances et le transfert de technologie. La seconde consiste à faire de l’institut un instrument qui apporterait davantage de valeur commerciale à la recherche menée dans l’UE.

À l’heure où la recherche est à l’origine de presque tous les produits et les processus innovants qui contribuent à notre bien-être – d’Internet à la téléphonie mobile, des cultures résistantes aux maladies à la fabrication d’avions -, aucun doute: il faut optimiser ses résultats pour le bien de l’économie et de la société au sens large.

Comment procéder? Tout d’abord, en réunissant et en coordonnant les acteurs clés des mondes de l'université, de la recherche et de l'entreprise, du secteur tant public que privé. Ensuite, en favorisant une recherche qui se préoccupe davantage des applications commerciales de ses travaux. Et enfin, en donnant une perspective européenne à ces réalisations et en renforçant la qualité et la visibilité des réussites européennes en matière de recherche.

L’Europe doit se battre pour reconquérir la première place. L’institut européen de technologie que nous envisageons a l’ambition de contribuer à cette reconquête.

C’est dans cet esprit que l’Italie s’est déjà dotée en 2003 d’un Institut national de technologie. Et ce n’est pas un hasard que le siège de Institut ait été établi dans une ville, Gênes, où la tradition à l’innovation est si importante.  

En ce qui concerne la recherche, il faut créer, pour les entreprises et l’industrie, un environnement général plus propice à l'investissement dans ce domaine fondamental et améliorer les financements publics destinés aux travaux sur les technologies de l'avenir comme la biotechnologie, la nanotechnologie ou l’espace.

Il s’agit de provoquer ainsi un effet de levier pour encourager les financements du secteur privé et permettre à la recherche européenne d’accéder au premier rang mondial et de rester attrayante pour ses cerveaux.

Enfin, nous avons mis la recherche dans les technologies de l'information et de la communication au coeur de l'initiative i2010 que nous venons de lancer sur le thème: «Une société de l'information européenne pour la croissance et l'emploi». Si ces technologies ne représentent que 5% du PIB de l’UE, elles sont à l’origine de 25% de la croissance mondiale et constituent un véritable vivier d’innovation.

Les deux tiers des entreprises européennes innovantes sont des grandes entreprises. Il convient de tirer aussi parti du potentiel d’innovation inexploité des PME. C’est pourquoi le programme-cadre de recherche de l’UE cherche à accompagner les PME dans leurs investissements en matière d’innovation. C’est pourquoi, aussi, la levée des freins administratifs et réglementaires à l’initiative est si importante pour cette catégorie d’entreprises.

La mobilité européenne des étudiants et des travailleurs est une autre dimension sur laquelle l’UE entend jouer pour promouvoir la croissance et l’emploi.

Je citerai l’exemple du programme Leonardo da Vinci, qui a permis à près de 70000 personnes d’effectuer un stage professionnel dans un autre pays européen en 2005.

On peut le dire, ce programme a rendez-vous avec le succès depuis 5 ans! En favorisant la mobilité des personnes en formation professionnelle, il contribue à l’émergence d’un véritable marché européen de l’emploi dans lequel les qualifications acquises dans un autre pays peuvent être reconnues à l’échelle européenne. Ce programme, qui s’adresse aux étudiants à la recherche d’un stage, aux récents diplômés et aux jeunes travailleurs, a aussi l’immense mérite de donner une dimension concrète à la citoyenneté européenne.

Nous avons aussi lancé en janvier 2005 «Europass» – c’est-à-dire un passeport européen pour la formation et la qualification professionnelles. Ce passeport permet à toute personne de décrire l’ensemble de ses qualifications et compétences lorsqu’elle se trouve en situation de mobilité - géographique ou professionnelle - partout en Europe. Il permet aussi à l’entreprise qui recrute de pouvoir compter sur une expérience européenne qui apporte un réel "plus" au diplôme.

Enfin, je voudrais mentionner un projet récent de l'UE dont nous sommes très fiers. Je veux parler des «mastères Erasmus Mundus» qui permettent d'effectuer un «tour d'Europe» dans plusieurs universités. En deux ans d’existence seulement, Erasmus Mundus s’est imposé comme un programme d’excellence et suscite un engouement croissant: 190 universités européennes de 21 pays participent à 57 mastères et le nombre de bourses accordées ne cesse d’augmenter. Des milliers d’étudiants et d’enseignants viennent ainsi étudier chaque année en Europe.

Ce ne sont là que quelques exemples des actions concrètes que nous menons aujourd’hui pour la croissance et l’emploi. Je pourrais en citer bien d’autres.

Je le répète, l’éducation occupe une place tout à fait capitale dans la politique ambitieuse que nous mettons en oeuvre. Dans la cité aujourd’hui devenue européenne, l’éducation est à la fois la clé de l'intégration et celle de notre dynamisme économique. Elle donne aussi aux personnes les moyens d’exercer leur citoyenneté et leur liberté.

Ed evocando la libertà, Signore e Signori, consentitemi la libertà di esprimermi nella vostra affascinante lingua!

Per affermare con forza: mettiamo l’istruzione al servizio di una gioventù europea vivace, reattiva ed aperta al mondo, di una gioventù che traduca in successo tutte le sue potenzialità e sia interprete dei nostri valori e delle nostre libertà. Da questo dipende il nostro futuro e quello delle generazioni che seguiranno.

Vorrei concludere citando l’appello de l’Aia del 1948, al quale ha contribuito Alcide De Gasperi durante il Congresso per l'Europa, e il cui messaggio è sempre vivo ed attuale.

"E' per salvaguardare le nostre libertà acquisite, ma anche per allargarne i benefici a tutti gli uomini, che noi vogliamo l'unione del nostro continente. Su questa unione, l'Europa gioca il suo destino e quello della pace del mondo"

Vi ringrazio per la vostra attenzione

José Manuel Durão Barroso


Ultimo aggiornamento 25/03/2019